La curatelle rappelle que la rentabilité négative et/ou la solvabilité obérée de certaines filiales de Sabena ont eu pour conséquence que la curatelle n’a – en sa qualité d’actionnaire – pas pu se cantonner dans un rôle de contrôleur de gestion mais a dû mettre sur pied de multiples restructurations tant au plan social et financier qu’au plan des procédures d’entreprise. Renouer avec la rentabilité est en effet le préalable nécessaire pour céder les participations dans les filiales à des candidats repreneurs qui ne marqueront un quelconque intérêt que si leur activité n’engendre pas (plus) de(s) perte(s) de sorte que la curatelle a dû assumer pleinement son rôle d’actionnaire majoritaire, voire unique, pour s’assurer, à l’intervention des conseils d’administration respectifs et parfois avec l’aide de consultants externes, que ces filiales soient capables de se redresser dans un délai raisonnable.
L’action de la curatelle s’est essentiellement focalisée à l’égard notamment de Sabena Hôtels, SFA, BEFC et Sabena Technics par le maintien et dans plusieurs cas le développement des activités en ”stand-alone”,prenant l’initiative là où la situation financière et/ou une rentabilité insuffisante l’exigeaient d’initier des restructurations, notamment financières par la renégociation de la structure de l’endettement ; dans une phase ultérieure des procédures de transfert des participations concernées ont été organisées par la préparation et la rédaction de documents précontractuels adéquats, l’organisation de data rooms et de procédures de “due diligence” et enfin la négociation avec les acquéreurs potentiels en présence et avec l’aide du management, tant en Belgique qu’à l’étranger.
Après avoir procédé aux réorganisations dont il est question ci-dessus, la gestion des hôtels est bénéficiaire, augmentant leur capacité d’autofinancement et permettant la poursuite des investissements nécessaires aux exigences de la clientèle ainsi qu’au maintien voire à l’augmentation des taux d’occupation.
Ces efforts sont indispensables pour que les hôtels restent attractifs en vue de la cession des actions des sociétés au sein desquelles ils se trouvent.
Une première procédure d’offre publique de vente a été interrompue, les offres parvenues à la curatelle étant inférieures non seulement à la valeur économique des sociétés mais dans certains cas également à la valeur en vente publique des immeubles qui abritent les hôtels.
La curatelle y a substitué une procédure individualisée qui rencontre davantage de succès et qui du fait que les offres reçues reflètent les valeurs de rendement pourrait aboutir pour certains hôtels à la fin du premier semestre 2005.
Des accords d'exclusivité ont été signés avec un groupe d'investisseurs en tandem avec un exploitant appartenant à une chaîne hôtelière internationale pour trois des cinq hôtels exploités par des filiales de Sabena Hôtels.
Eu égard à la dimension africaine de ce dossier, il est prévu que les procédures de "due diligence" s'étendent encore sur plusieurs semaines, de sorte que les conventions ne pourraient éventuellement être finalisées qu'au plus tôt à la fin du premier semestre 2005.
Pour l’un des hôtels africains, des négociations sont en cours avec des repreneurs nationaux qui devraient pouvoir aboutir à un accord au cours des prochains mois tandis que, pour un autre, la vente a été concrétisée au cours du mois de janvier 2005.